Mon appartement est un gigantesque bordel.
Peu importe mes tentatives de contraindre son territoire en raccourcissant ses chaînes, mon compagnon reptilien réussit toujours à vomir des fluides corporels médiévaux dans chaque recoin de mon humble, mais-possédant-un-certain-charme très-célibataire-masculin-lorsque-je-tente-un-ménage-pré-rancard
(comme si j’allais vraiment réussir à draguer des pitounes) logis du Plateau. Un antre à gonzesses pleinement fonctionnel. Mouaip.
…Il réussit même à faire des ricochets avec son dégueulis atomique du mur aux placards et tiroirs. Sans blague. Je suis donc allé à la quincaillerie du coin et je les ai dévalisés de tous leurs stocks de bâches en plastique ultra résistant et de toutes les vadrouilles à piles avec tampons ultra absorbants. Pft. C’est ça ouais. La morve de Gargouille les fait fondre en trois secondes. J’en ai été réduit à coudre leurs endos en velcro sur des franges de collection de Zamboni achetées sur eBay de concierges d’arénas de
Tell
Je suis un gars simple, normal, dans la mi-trentaine, travaillant comme conseiller en gestion, luttant pour que mes abdos éclatent à travers le gras qui se fait de plus en plus tenace, rêvant de cette envoûtante rousse qui surgira dans ma vie, mettant fin à un perpétuel narcissisme onaniste. Ouaip. J’suis vraiment un gars à faire rêver.
… particulièrement avec ce coïteux petit être préhistorique, vomissant, pissant, pétant, morvant et tout ce qu’il peut trouver d’autre pour empester ma vie. Au moins il fait de vraiment très belles cordes.
Seul et désespéré, j’ai entrepris la rédaction de ce blogue. Ma psy prétend que ça pourrait aider. Les pilules qui me provoquent des impuissances occasionnelles (et salutaires, si l’on tient compte de ma traversée d’un désert lubrique) ne fonctionnent pas alors… ça ne coûte rien d’essayer.
No comments:
Post a Comment